Zellenberg
   

Le projet de ZPPAUP dans la commune de Zellenberg impose une réflexion globale sur l'avenir du bourg rassemblant le chargé d'étude responsable de la mise en place de la zone, les élus et, biensûr, les habitants ...

Les archives disponibles :
- Dimanche 19 Juillet 1998 : comment préserver le patrimoine architectural
. (L'alsace),
- Mercredi 22 Juillet 1998 : le patrimoine et ses contraintes (L'alsace).


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 Par souci de préservation du patrimoine et souhaitant par ailleurs assouplir la récente tutelle de l'Etat en matière d'urbanisme, du fait de l'inscription de différents vestiges des remparts à l'inventaire des monuments historiques, le conseil municipal a opté, par délibération du 27 avril 1997, pour la mise à l'étude d'une zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP). Depuis environ six mois, une commission comprenant les conseillers municipaux et différents services de l'Etat, travaille avec l'architecte chargé d'étude pour la réalisation de ce document, qui sera complémentaire au POS. Ce document est dans sa phase d'achèvement et avant de le soumettre à l'approbation du conseil municipal et du collège régional du patrimoine et des sites, une réunion publique, animée par Philippe Blondin, architecte chargé de la réalisation de cette étude, sera organisée le mercredi 22 juillet, à 20 h, dans la salle du rez-de-chaussée de l'école primaire.
André ORTLIEB

© Archives du Journal L'Alsace, 1999

  Mercredi 22 Juillet 1998 Précédent  
   


 Une nouvelle série de mesures qui n'a pas toujours suscité l'adhésion de l'auditoire (Photo « L'ALSACE ») Lors d'une réunion publique, la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager a été présentée à la trentaine d'habitants présents.


 Le site de Zellenberg, l'un des rares villages alsaciens sur un original promontoire, éperon rocheux fortifié, doit à sa notoriété architecturale, même tardivement reconnue, l'inscription de quelques particularités, comme ses tours ou ses restes de remparts à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Reconnaissance d'un passé, certes, mais qui entraîne de lourdes contraintes architecturales pour le Zellenbergeois qui veut restaurer, agrandir ou innover. Pour quelque peu assouplir ces contraintes des Bâtiments de France, la commune a opté, dès avril 1997, pour la mise en étude d'une ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager), document complémentaire au POS (actuellement en révision). Cette ZPPAUP a été instruite depuis le début de l'année 1997 par une commission municipale et des représentants de l'État et sera soumise à l'approbation du conseil municipal. José Eblin, le maire, a voulu en donner la primeur à ses concitoyens en organisant, mercredi soir, une réunion d'information publique à l'école du village. Avant de laisser la parole à Philippe Blondin, architecte bourguignon chargé de la réalisation, le maire a décliné les objectifs de cette ZPPAUP.

Philippe Blondin a, dans la foulée, présenté une suite de diapositives analysant les structures de la commune.

UN CATALOGUE DE POSSIBILITÉS

Un cheminement en images du groupe de travail avec l'examen du présent, ses « accidents » de construction, de rénovation, etc. et présentant un catalogue de possibilités : les pans de bois des murs qu'il vaut mieux parfois enduire que conserver, les volets et lucarnes à l'ancienne, les châssis de toits interdits sauf si... Mais un règlement reste un règlement avec ses contraintes. « D'accord pour une homogénéité architecturale, dira l'un des intervenants, mais cela double aussi le coût des prestations... » « Comment une personne aux moyens limités pourra-t-elle assumer la restauration souhaitée de sa maison ? » dira un autre. « Que reste-t-il comme droits aux propriétaires ? » En reprenant la définition des zones d'un village : un centre ancien, les faubours et les extensions, Philippe Blondin ne réussira pas vraiment à convaincre un auditoire d'une trentaine de personnes. Comme souvent, cette réunion d'information fut détournée de son contexte général vers des « consultations » pour des cas particuliers.

Néanmoins, la mise en place de cette nouvelle structure ouvrira des voies de recours : c'est ainsi que, dans l'état actuel, rien ne pourra être décidé pour les projets architecturaux dans un rayon de cinq cents mètres du centre de Zellenberg sans passer par les Bâtiments de France. Cette structure instruit tous les projets et la décision sera pratiquement sans recours. « Avec la sensibilité forcément différente de chaque fonctionnaire », ajoutera José Eblin.

UN GARDE-FOU

«Si la ZPPAUP et son cahier des charges sont approuvés, ce dernier sera un garde-fou vis-à-vis des Bâtiments de France, avec un recours possible devant le Collège régional du patrimoine et des possibilités supplémentaires de subventionnements», ajoutera en dernier argument Philippe Blondin. Une réunion publique étayée de propos parfois à la limite de la courtoisie. « La ZPPAUP est une logique patrimoniale ouverte aux négociations » ajoutera M. Vigoure, des Bâtiments de France. La réponse sera donnée prochainement par les élus de Zellenberg.


André ORTLIEB

© Archives du Journal L'Alsace, 1999


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